
Chant d’amour Georges Bizet
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Viens, cherchons cette ombre propice
Jusqu'à l'heure où de ce séjour
Les fleurs fermeront leur calice
Aux regards languissants du jour
Voilà ton ciel, ô mon étoile !
Soulève, oh ! soulève ce voile
Éclaire la nuit de ces lieux ;
Parle, chante, rêve, soupire
Pourvu que mon regard attire
Un regard errant de tes yeux
Laisse-moi parsemer de roses
La tendre mousse où tu t'assieds
Et près du lit où tu reposes
Laisse-moi m'asseoir à tes pieds
Heureux le gazon que tu foules
Et le bouton dont tu déroules
Sous tes doigts les fraîches couleurs ;
Heureuses ces coupes vermeilles
Que pressent tes lèvres, pareilles
Aux frelons qui tètent les fleurs
Si l'onde des lis que tu cueilles
Roule les calices flétris
Des tiges que ta bouche effeuille
Si le vent m'apporte un débris
Si la bouche qui se dénoue
Vient, en ondulant sur ma joue
De ma lèvre effleurer le bord ;
Si ton souffle léger résonne
Je sens sur mon front qui frissonne
Passer les ailes de la mort
Jusqu'à l'heure où de ce séjour
Les fleurs fermeront leur calice
Aux regards languissants du jour
Voilà ton ciel, ô mon étoile !
Soulève, oh ! soulève ce voile
Éclaire la nuit de ces lieux ;
Parle, chante, rêve, soupire
Pourvu que mon regard attire
Un regard errant de tes yeux
Laisse-moi parsemer de roses
La tendre mousse où tu t'assieds
Et près du lit où tu reposes
Laisse-moi m'asseoir à tes pieds
Heureux le gazon que tu foules
Et le bouton dont tu déroules
Sous tes doigts les fraîches couleurs ;
Heureuses ces coupes vermeilles
Que pressent tes lèvres, pareilles
Aux frelons qui tètent les fleurs
Si l'onde des lis que tu cueilles
Roule les calices flétris
Des tiges que ta bouche effeuille
Si le vent m'apporte un débris
Si la bouche qui se dénoue
Vient, en ondulant sur ma joue
De ma lèvre effleurer le bord ;
Si ton souffle léger résonne
Je sens sur mon front qui frissonne
Passer les ailes de la mort
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