Prendre une seconde IAM

[Couplet 1 : Shurik’n]
Prendre une seconde pour apprécier cette bouffée d’air
Ce sourire d’enfant, ce ciel qui lentement s’éclaire
Ces rayons de soleil qui percent la fenêtre et doucement m’effleurent
Les bruits extérieurs comme réveil même l’odeur des fleurs prend de l’importance
J’réalise la chance que j’ai, aucune mine aucune balle tirée par un sniper
Caché en plein cœur d’une ville dévastée
Moi j’arpente la mienne chaque matin me pose au café
J’parcours les nouvelles et vu que ça craint partout ailleurs celui-là je vais l’savourer
Bien sucré, doux comme on veut tous que se passent nos journées
Apprécier les choix effectués car d’autres en sont privés
Une bouffe entre potes, un bonjour même une virée au ciné
Hein prendre une seconde pour apprécier la vie même imparfaite
En avoir une c’est déjà bien, j’ai gravé ça dans ma tête
Je fais ce que j’aime, un privilège dont j’ai pas à me plaindre
Mais tu connais l’humain y a toujours moyen de geindre
Alors je crains le jour ou il y aura plus rien à étreindre

[Couplet 2 : Freeman]
Prendre une seconde, le temps de voir tout ce que j’manque
Voir mon fiston grandir, l’aider à s’épanouir l’ami
Regarder le ciel voir si la belle étoile nous suit
Assis devant ma fenêtre, à regarder les gosses partir à l’école
A ressasser mes souvenirs qui me hantent et me collent
Car je suis transparent, et ici j’ai jamais eu d’rôle
Juste une seconde pour voir mon père sourire
Toucher l’intouchable, le rêve le devenir
Avoir un avenir avec ceux qu’on aime et sans l’dire
Juste une seconde pour être en accord avec moi-même
Oui j’ai le cœur d’un coté et la raison d’l’autre
La vie donne pas le choix des fois alors le boulet on le traine
Juste une seconde pour ceux qui m’aiment et qui m’détestent
Moi j’ai juste voulu que le mal me lâche du leste
Hey couz’, j’ai jamais craint d’aller au tapis
Le son c’est ma couverture celle qui m’a tout pris
Devant tous les challenges, je me suis pas mis accroupi
Non, juste une seconde pour la vérité qui gronde au fond d’nous
Dans nos rimes qui abondent au fond d’nous
On cherche encore le sens d’nos vies dans c’monde
Plus ça avance plus le battement d'mon cœur s’accélère
Sur la mesure de mon destin qui régit mes nerfs
J’ai découvert le calme trop tard mais j’persévère
Juste une seconde car je crains le jour ou y aura plus rien à étreindre
La belle vie c’est aujourd’hui qu'j’veux la joindre
Et je ferai tout l’ami pour pouvoir l’atteindre