Voilà les feuilles sans sève
Qui tombent sur le gazon
Voilà le vent qui s'élève
Et gémit dans le vallon
Voilà l'errante hirondelle
Qui rase du bout de l'aile
L'eau dormante des marais
Voilà l'enfant des chaumières
Qui glane sur les bruyères
Le bois tombé des forêts
C'est la saison où tout tombe
Aux coups redoublés des vents
Un vent qui vient de la tombe
Moissonne aussi les vivants
Ils tombent alors par mille
Comme la plume inutile
Que l'aigle abandonne aux airs
Lorsque des plumes nouvelles
Viennent réchauffer ses ailes
À l'approche des hivers
C'est alors que ma paupière
Vous vit palir et mourir
Tendres fruits qu'à la lumière
Dieu n'a pas laissé murir
Quoique jeune sur la terre
Je suis dejà solitaire
Parmi ceux de ma saison
Et quand je dis en moi-même
"où sont ceux que ton c?ur aime?"
Je regarde le gazon
Qui tombent sur le gazon
Voilà le vent qui s'élève
Et gémit dans le vallon
Voilà l'errante hirondelle
Qui rase du bout de l'aile
L'eau dormante des marais
Voilà l'enfant des chaumières
Qui glane sur les bruyères
Le bois tombé des forêts
C'est la saison où tout tombe
Aux coups redoublés des vents
Un vent qui vient de la tombe
Moissonne aussi les vivants
Ils tombent alors par mille
Comme la plume inutile
Que l'aigle abandonne aux airs
Lorsque des plumes nouvelles
Viennent réchauffer ses ailes
À l'approche des hivers
C'est alors que ma paupière
Vous vit palir et mourir
Tendres fruits qu'à la lumière
Dieu n'a pas laissé murir
Quoique jeune sur la terre
Je suis dejà solitaire
Parmi ceux de ma saison
Et quand je dis en moi-même
"où sont ceux que ton c?ur aime?"
Je regarde le gazon
Comments (0)
The minimum comment length is 50 characters.